lundi 14 novembre 2011

Sylvain Kustyan : Marcel Pagnol : La gloire de mon père : trailer en anglais

Probablement mon oeuvre littéraire préférée avec la deuxième partie "Le Château de ma mère". Beaucoup de souvenirs autour de ces livres et ces films. Parfois difficile pour moi de les regarder tant ils rappellent de souvenir. Je conseille ces films à tous ceux qui aiment les sentiments authentiques, "la vérité sans traduction".

lundi 26 septembre 2011

Sylvain Kustyan : La biographie de Marcel Pagnol

Marcel Pagnol est un écrivain, dramaturge et cinéaste français, né le 28 février 1895 à Aubagne (Bouches-du-Rhône), mort le 18 avril 1974 à Paris.

Marcel Pagnol devient célèbre avec Marius, pièce représentée au théâtre en mars 1929. Il fonde à Marseille en 1934 sa propre société de production et ses studios de cinéma, et réalise de nombreux films avec les grands acteurs du moment (en particulier Raimu, Fernandel, Pierre Fresnay ou Louis Jouvet) : Angèle (1934), Regain (1937), La Femme du boulanger (1938)…

Élu à l'Académie française en 1946, il abandonne le cinéma et le théâtre, et commence la rédaction de ses Souvenirs d'enfance avec notamment La Gloire de mon père et Le Château de ma mère. Il publie enfin, en 1962, L'Eau des collines, roman en deux tomes : Jean de Florette et Manon des Sources, près de dix ans après son film Manon des sources avec sa femme Jacqueline Pagnol.

vendredi 23 septembre 2011

SYLVAIN KUSTYAN : EXPOSITION SUR SARTRE A LA BIBLIOTHEQUE NATIONALE DE FRANCE

Voici un lien très intéressant vers l'exposition au sujet de Jean Paul Sartre à la Bibliothèque Nationale de France


       

dimanche 18 septembre 2011

SYLVAIN KUSTYAN : Jean Paul Sartre : Huis Clos

Résumé de Huis Clos


Un garçon d'étage introduit dans un salon Style Empire, Garcin le journaliste-publiciste, Inès l'ancienne employée des Postes et  Estelle, la mondaine. Ainsi débute un hallucinant huis clos.   Ils vont se livrer un combat de mots qui leur fera réaliser le sens de la vie et de la mort. Ils s'interrogent sur leur damnation et se cachent sous le masque de la "mauvaise foi". Chacun a besoin de l'autre pour exister, prendre conscience de soi ; le regard d'autrui est aussi une menace.

La violence , l'humour , le désespoir et la révolte traversent cette pièce d'une simplicité diabolique et à la mécanique implacable.

Personnages


Garcin, journaliste. Il a été fusillé en raison de sa fidélité au pacifisme. Il croit qu'il est un héros. Il se montre pourtant perfide

Inès, une ancienne employée des Postes, lesbienne . Elle a fait voler en éclat le couple de sa meilleure amie. Elle est morte asphyxiée par le gaz.

Estelle, femme d'un vieil homme riche. Elle a été la maîtresse d'un jeune homme et a commis le meurtre d'un enfant. Elle est morte d'une pneumonie. Elle ne cesse de frauder avec la vérité.

Citations de Huis Clos


On meurt toujours trop tôt ou trop tard (Inès)

Le bourreau c'est chacun de nous pour les deux autres. (Garcin)

Ça m'est égal , lâche ou non pourvu qu'il embrasse bien (Estelle)

Alors c'est ça l'enfer. Je ne l'aurais jamais cru… Vous vous rappelez : le souffre, le bûcher, le gril.. Ah quelle plaisanterie. Pas besoin de gril, l'enfer c'est les autres.

Moi, je suis méchante : ça veut dire que j'ai besoin de la soufrance des autres pour exister. Une torche. Une torche dans les cœurs. Quand je suis toute seule, je m'éteins.

samedi 17 septembre 2011

Sylvain Kustyan : Gaston Berger : La solitude existentielle.


Comment ne pas sentir que cette intimité qui me protège et me définit est un obstacle à toute communication?
Tout à l'heure, perdu au milieu des autres, j'existais à peine. J'ai maintenant découvert la joie de me sentir vivre, mais je suis seul à la goûter.
Mon âme est bien à moi, mais j’y suis enfermé.
Les autres ne peuvent violer ma conscience, mais je ne puis leur en ouvrir l’accès, même lorsque je le souhaite le plus vivement. Mes gestes et mes paroles sont des signes sans contrepartie. Ils peuvent seulement faire allusion à une expérience que j’éprouve, mais ceux à qui je m’adresse ne pourront jamais avoir. Mon succès apparent, cachait ainsi une défaite totale. Seule la subjectivité est une existence véritable mais elle est, par essence, incommunicable.
Je suis tout seul et comme muré en moi-même, moins solitaire qu’isolé.
Mon jardin secret est une prison.
Je découvre en même temps que l’univers des autres m’est aussi exactement interdit que le mien leur est fermé. Plus encore, que ma souffrance propre, c’est la souffrance d’autrui qui me révèle douloureusement notre irréductible séparation. Quand mon ami souffre, je puis sans doute l’aider par des gestes efficaces, je peux le réconforter par mes paroles, essayer de compenser par la douceur de ma tendresse la douleur qui le déchire. Celle ci pourtant me demeure toujours extérieure. Son épreuve lui reste strictement personnelle. Je souffre autant que lui, plus peut-être, mais toujours autrement que lui ; je ne suis jamais tout à fait «avec » lui.
L’expérience de la mort est encore plus bouleversante. A cet événement exceptionnel qui anéantit celui que j’aime ou qui le transporte peut être dans quelque autre monde où je n’ai point accès, j’assiste en étranger. Ce déchirement qu’opère en moi la pensée d’une fin que je vois approcher n’est que MA tristesse, l’angoisse que j’éprouve pour la destinée de mon ami reste MON angoisse. Que je m’applique à rendre sa mort plus douce ou résignée ne supprime pas le fait que l’épreuve m’en demeure interdite. 

ON MEURT COMME ON EST NE, TOUT SEUL, LES AUTRES N’Y PEUVENT RIEN.
Enfermés dans la souffrance, isolés dans le plaisir, solitaire dans la mort, réduit à chercher des indices et des correspondances dont l’exactitude n’est jamais vérifiable, l’homme est condamné, par sa condition même, à ne jamais satisfaire un désir de communication auquel il ne saurait renoncer.